Les arbres n’ont décidément pas fini de nous surprendre. Pourtant, la compréhension de leur vie cachée ou de leur langage secret semble s’éclaircir à mesure que les études scientifiques les plus sérieuses dévoilent l’extraordinaire complexité du réseau radiculaire des arbres, capable de transmettre des nutriments à leurs semblables mal-en-point et de communiquer comme nous échangeons instantanément sur cette gigantesque toile qu’est Internet. Plus récemment encore, la sylvothérapie, clamant haut et fort le pouvoir des arbres sur notre santé que des promenades en forêt viendraient démultiplier, semble gagner en popularité. Vous pensez qu’éveiller nos sens en humectant la douce sève des résineux, en écoutant le bruissement des feuilles du vieux chêne de votre jardin ou en enlaçant l’écorce si réconfortante d’un aulne est la nouvelle lubie bobo à la mode ? Détrompez-vous, le XVIIIe siècle est encore précurseur à bien des égards.